Malenfance
Avril 1978. Un garçon de onze ans trouve un chaton blessé. Sous le coup de l'émotion, il rate le train qui devait le ramener chez lui. Il monte alors dans le premier convoi qui se présente et se retrouve dans une région inconnue.
Lancé dans un trajet de retour qui, sous la plume de Thomas Sandoz, prend des allures d'errance effrénée, l'enfant doit batailler contre les obstacles naturels, dominer ses douleurs, affronter la forêt et la nuit. Une course déraisonnable rythmée par l'afflux de souvenirs, le temps qui fuit sous ses pas, des décors qui se succèdent, des rencontres troubles. Et Maman, et Papa, figures obsédantes de cette migration qui précipitera le jeune garçon hors de l'enfance.
L'auteur imprègne l'atmosphère d'une telle tension, et les péripéties d'une telle fantaisie étrange que l'entreprise devient rêve, ou cauchemar. Un conte initiatique envoûtant, sorte d' « Alice au pays des merveilles » au masculin.