On lit mieux dans une langue qu'on sait mal
« Celui qui lit dans une langue étrangère se fait une force de sa faiblesse. Il lit avec plus d'attention que dans sa langue maternelle. L'incompétence est pour lui un stimulant autant qu'un handicap. On lit mieux dans une langue qu'on sait mal. » Comme il l'a fait de ses lectures d'enfance dans Seuls les enfants savent lire, Michel Zink se souvient ici de quelques uns des livres qu'il a lus au fil des années en allemand, anglais ou italien. Non qu'il possède parfaitement ces langues, c'est même tout le contraire. Mais trop paresseux pour les apprendre méthodiquement, il a tenté toute sa vie d'y faire quelque progrès par des lectures de distraction qu'il s'autorisait sous ce prétexte.
Au fil des souvenirs et des réflexions, ces lectures très variées, allant du registre le plus léger au plus grave, émergent, se mêlent, s'enchaînent, se fondent et mijotent dans sa mémoire jusqu'à y produire le plat léger, mais non sans saveur, qu'est ce livre.