Le bûcher des vanités
Sherman McCoy, fleuron de la jeune aristocratie des boursiers de Wall Street, riche de dettes, mais aussi d'assurance, vit très luxueusement sur Park Avenue. Un soir où il est allé chercher sa maîtresse à l'aéroport, il rate la bonne sortie de l'autoroute. Le couple se retrouve perdu dans le Bronx, lieu de toutes les frayeurs new-yorkaises. Au moment où ils croient enfin échap-per à ce quartier infernal, des pneus et des poubelles leur barrent la route et deux jeunes Noirs s'avancent vers la Merce-des de Sherman. Le couple parvient à s'enfuir, mais en écrasant un des jeunes Noirs. A partir de cet instant, tout s'enchaîne dans un tourbillon qui fait monter la tension de page en page : le coma du jeune homme sert d'argument politique à la communauté noire, la police recherche la voiture et remonte jusqu'à Sherman, les médias fondent sur lui, impitoyablement, la justice ne sait plus où donner de l'arbitraire, la vie affective et professionnelle de Sherman est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre en une lente plongée dans l'autre réalité de New York, là où se jouent les drames, sans que l'on sache, jusqu'aux toutes dernières pages, comment ce cauchemar américain se terminera.