Mont-Cinère
Dans cette maison dont le nom évoque des cendres éteintes, Mont-Cinère, la jeune Emily est élevée dans le froid. Sa mère, par peur de manquer, rogne sur tout dans la grande propriété qui a dû être superbe en des temps plus anciens. Et la vie s'écoule. La mère thésaurise pour accumuler en banque une fortune morte ; la grand-mère, prodigue en apparence, mais du bien des autres, a l'avarice du cœur et ramène tout à elle-même. Cette soif de biens matériels finit par faire de ces gens des possédés. L'avarice devient contagieuse comme une maladie honteuse. L'amour ne figure qu'au nombre de ce qui peut rapporter quelque chose. Si bien que, devenue à son tour la maîtresse de Mont-Cinère, Emily, dans la crainte de voir la maison lui échapper, la livrera aux flammes. Sa vengeance aura pris les couleurs du feu absent dont son enfance avait rêvé.