Les Menteurs
Karine, Claire et Pierre ne se sont pas revus depuis leurs études en 1975 au lycée du Parc à Lyon. Les trois amis se retrouvent trente ans après, dans les jardins de l'Observatoire à Paris. Ils se sont aimés, ils se sont éloignés. Ils se sont endormis hippies, ils se sont réveillés yuppies. Claire, l'universitaire corsetée qui s'enflamme sur les campus, Karine, la papillonnante journaliste de mode, et Pierre, le normalien passé par les antichambres du pouvoir, racontent en récits intimes et croisés l'évolution d'une génération engagée puis désagrégée. Ce roman d'une époque dévoile les corruptions ordinaires du siècle. Désillusions, amours et mensonges sous Prozac colorent de noir et de rose la chronique de leur jeunesse évanouie. L'université et la presse, la mode et la politique, la télévision et le sexe, les jeux du sentiment et les masques de l'ambition : ces « gueules cassées de l'amour » disent aussi une guerre impitoyable. Marc Lambron, à la fois féroce pour son époque et tendre pour ses personnages, nostalgique mais lucide, nous entraîne dans la ronde : une danse sur les cendres du passé.