Petite rue des bouchers
Le bel Alexandre trouve un emploi de pianiste de bar au Grenier, situé Petite rue des Bouchers dans le quartier chaud du Bruxelles des années cinquante. Craquant comme un jeune tendron, il aime la vie, la musique et les femmes. Et celles-ci le lui rendent bien : Alexandre finit rarement seul la nuit dans sa chambre de bonne ouverte à tous les courants d'air et toutes les amourettes... Il y a "Elsa, la shampouineuse, Paloma la barmaid, Marie-Louise l'étudiante, Joséphine la courtisane, Leila la favorite, Betsy la Flamande, Gisèle la vendeuse de journaux..." Et perché sur son tabouret, Alexandre assiste à tous les petits trafics et conversations indiscrètes des malfrats à la petite semaine. Tolérant et insouciant, Alexandre a toujours une oreille qui traîne et un bon mot pour chacun. Mais une mort suspecte, une disparition et un incendie criminel vont bouleverser son univers interlope.
Comme l'écrit Georges Moustaki lui-même, "toute ressemblance avec des faits réels n'est absolument pas fortuite...". C'est dans le Bruxelles des années cinquante qu'il a découvert "le monde de la nuit, de la pègre, de la drogue, de la prostitution et du jazz..." Nostalgique, tendre et poétique, ce livre, au rythme nonchalant, ressemble aux plus belles chansons de Moustaki. --Claude Mesplède