Les Carnets de guerre de Victorien Mars
Cette histoire commence comme ça. On est tous les cinq dans cette tranchée qui n’est pas la nôtre. Trois agenouillés au sol et deux debout. J’ai un pistolet sur la tempe. De l’autre côté du pistolet, il y a un soldat français. Et j’attends qu’il tire. M. F.
Verdun, avril 1916. En première ligne, l’épouvante des tranchées : la peur, la faim, le froid. Mais pas seulement. Non loin de l’ennemi déclaré, un autre, plus sournois, sévit. Un adjudant qui se repaît de la souffrance de ses hommes. Un bourreau que la guerre, enfin, autorise à tuer. Dans ce roman atypique, Maxence Fermine explore cette « mise entre parenthèses de la vie » qu’impose la guerre. Mais, plus que l’horreur du conflit, ce sont les sentiments extrêmes que suscite la crainte de la mort qu’il met en abyme avec un incontestable talent.