A l'ombre des jeunes filles en fleurs
« L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose. ».
Dans ce deuxième volume d'À la recherche du temps perdu, couronné par le prix Goncourt en 1919, le héros est maintenant adolescent. À Paris, il écoute la célèbre Berma au théâtre, pénètre dans le salon de Charles Swann et de son épouse Odette en se liant avec leur fille Gilberte, puis fait la connaissance de l'écrivain Bergotte qu'il admire depuis l'enfance. À Balbec ensuite, avec sa grand-mère et Françoise, il découvre la vie bourdonnante du Grand-Hôtel, les églises normandes et les plaisirs du bord de la mer. Il fait enfin la rencontre des Guermantes, Saint-Loup et le baron de Charlus, ainsi que du peintre Elstir et, vision inoubliable, celle d'Albertine et de ses amies de la « petite bande » remontant la digue...
Au lendemain de la Grande Guerre, Proust obtient, avec À l'ombre des jeunes filles en fleurs, le succès qu'il escomptait. Ce volume, qu'il qualifiait d'« intermède languissant », avant les thématiques plus sombres des volumes suivants, nous donne à lire une oeuvre riche et somptueuse, où affleure la vocation d'écrivain et où l'éducation sentimentale prend un nouveau tournant.