L'ami arménien
Sibérie, début des années soixante-dix. Le narrateur, qui vit dans un orphelinat, devient le garde du corps de Vardan, un garçon fragile et sensible persécuté par les autres. En suivant les deux adolescents, nous découvrons un quartier déshérité, le Bout du diable, où réside une communauté d'Arméniens venus soutenir leurs proches emprisonnés à cinq mille kilomètres de leur patrie.
Nul n'oubliera les figures marquantes de ce « royaume d'Arménie » ouvert aux déracinés qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances - ces « copeaux humains sacrifiés sous la hache des faiseurs de l'Histoire ».
Dans la lumière d'une double nostalgie - celle des Arméniens pour leur pays natal et celle de l'auteur pour son ami disparu -, ce récit d'une amitié de jeunesse révèle un épisode crucial de la vie d'Andreï Makine.