Dieu, la mort et le temps
Deux cours. Les deux derniers professés par Emmanuel Lévinas en Sorbonne, durant l'année universitaire 1975-7976. Deux cours qui sont comme une glose méditative autour de quelques mots : Dieu, la mort, le temps. En ouverture, la mort et le temps. Pour la première fois, ces deux notions qui parcourent l'oeuvre entière du philosophe sont longuement explicitées. Parallèlement, Lévinas renoue avec sa recherche sur le mot Dieu, inversant les termes du diagnostic heideggerien : lorsque la philosophie a confondu, dès son origine, Dieu et l'être, ce n'est pas tant le second qui a été oublié, c'est d'abord le premier qui a été éclipsé. La tâche de la pensée revient alors à libérer Dieu de l'emprise métaphysique. Au final, ces deux textes éclairent sous un autre jour et à partir d'un angle nouveau trois des thèmes majeurs de la réflexion d'Emmanuel Lévinas. Mais ils reviennent aussi, au gré d'une parole vagabonde, sur d'autres notions fondamentales de l'oeuvre : la responsabilité, Autrui, la patience, le Dire, la transendance, le témoignage...