Je vois Satan tomber comme l'éclair
Essai aux confins de la théologie, de la philosophie et de la sociologie, Je vois Satan tomber comme l'éclair s'inscrit dans le prolongement de l'oeuvre de René Girard et en particulier du Bouc émissaire. Selon le postulat de l'auteur, les Évangiles sont loin d'être "un mythe semblable à tous les autres". Partant de là, il démontre tout au cours de cet essai qu'ils sont "une théorie de l'homme avant d'être une théorie de Dieu", rejoignant en cela la philosophe Simone Weil. Articulé autour de trois parties, cet ouvrage démontre que "les Évangiles seraient la clef de toute mythologie derrière nous, et au devant de nous, de l'histoire inouïe qui nous attend".
Dans un premier temps, il évoque le savoir biblique de la violence, s'appuyant sur son précédent ouvrage La Violence et le Sacré pour ensuite traiter de "l'énigme des mythes résolus". Enfin, dans une troisième partie il s'interroge : "Dans le dépérissement de toutes les pensées modernes, seules les Écritures saintes tiendraient-elles debout ?" Essai brillant, ce livre confirme la réputation de René Girard, grand penseur français contemporain.
--Florent Mazzoleni