Bon sang ne saurait mentir (2)
Comme pour Altyn Tolobas, premier volet des aventures de Nicholas Fandorine, petit-fils d'Eraste, ce livre ? divisé en deux tomes ? mêle deux histoires policières distinctes, l'une ayant pour cadre la Russie contemporaine, avec ses oligarques vulgaires et sans scrupules, l'autre celle de la Grande Catherine, au coeur du XVIIIe siècle, avec ses nobles corrompus, ses intrigues de cour et ses complots. Les deux époques présentant, au bout du compte, bien des similitudes? En ce début de XXIe siècle, il ne fait pas bon être chef d'entreprise à Moscou. Les attentats se multiplient : six morts en l'espace de quelques mois ! Et le prochain cadavre pourrait bien être celui de Nicholas Fandorine, sujet anglais naturalisé russe, petit-fils du célèbre détective Eraste Fandorine, et accessoirement PDG de la société de conseil qu'il a récemment créée. Confronté à l'une de plus machiavéliques machinations de toute l'histoire du roman policier, devenu malgré lui précepteur et protecteur d'une jeune personne en mal de père, Nicholas se voit contraint de délaisser la programmation du jeu vidéo qui, jusqu'alors, absorbait le plus clair de son temps. Un jeu inspiré de l'hypothétique biographie de son lointain aïeul, Danila Fandorine, qui servit en son temps à la cour de Catherine II, la Grande, au titre de premier secrétaire. Tandis que Nicholas, en butte à un horrible chantage, se débat contre tueurs et tueuses appointés par des milliardaires sans scrupules, le jeu semble continuer de se programmer tout seul, permettant au lecteur de découvrir une histoire vieille de plus de deux siècles mais dont les fils sont pratiquement les mêmes que ceux qui tissent celle d'aujourd'hui... L'histoire d'un petit garçon trop malin pour son âge, et celle d'une belle dame fuyant les intrigues de la cour. Unissant leur solitude, ces deux victimes de l'égoïsme et de la bêtise du monde croiseront le chemin d'un vieil ermite retiré au coeur de la forêt russe. Ancien secrétaire de Sa Majesté Catherine la Grande, Danila Fondorine n'a rien oublié des arts qu'il a pratiqués dans sa jeunesse, depuis celui de la conversation jusqu'à celui de la boxe anglaise. En sa compagnie, le jeu rebondit et devient comme l'ombre de l'histoire de Nicholas puisque aussi bien, selon l'adage, bon sang ne saurait mentir...