ROMANS CRIMINELS
Erudition, habileté des intrigues, constructions impeccables et diaboliques, humour grinçant - voire cynique -, écriture classique et brillante : voici les qualificatifs des romans criminels de Hubert Monteilhet, qui en font l'attrait et la puissante originalité. Les Mantes religieuses (1960, Grand Prix de Littérature policière,). Epuisé Avec ce roman, Hubert Monteilhet fit une entrée fracassante dans le domaine du roman criminel. C'est l'histoire, construite à partir de lettres, d'extraits de journaux intimes, d'enregistrements et de coupures de presse, d'une machination dans laquelle des personnes cherchent à supprimer leur conjoint respectif, certes par amour, mais surtout pour toucher une importante assurance-vie. Le Retour des cendres (1961). Epuisé Voici le journal intime d'Elisabeth Wolf, qui a survécu aux camps de concentration et réapprend à vivre. Un peu par jeu, elle en vient à séduire son mari, qui ne l'a pas reconnue, tant les épreuves l'ont changée. Afin de toucher l'héritage, il lui demande d'endosser l'identité de sa femme - c'est-à-dire elle-même. Elle accepte de jouer ce rôle tordu, afin de reconquérir son mari, ce qu'elle parvient à faire. Mourir à Francfort (1975). Epuisé Un brillant universitaire est également auteur de romans populaires sous pseudonyme. Ce misanthrope refile à son éditeur le plagiat d'un roman oublié de l'abbé Prévost, lequel connaît un succès inattendu. Une de ses élèves, secrètement amoureuse de son professeur, a deviné la fraude, mais promet le silence. Le dénouement tragique interviendra à la foire de Francfort, alors que les enchères autour du livre battent leur plein. Le roman est construit autour du journal intime des deux protagonistes. Pour deux sous de vertu (1974) Un entrepreneur ruiné est embringué par une employée de banque sans scrupules dans une série d'escroqueries bancaires. Il devient son complice, mais c'est elle qui tire toutes les ficelles, et finira par abuser tout le monde. De quelques crimes parfaits (1969) Ce roman est qualifié par Monteilhet de "Divertissement criminel". On ne saurait mieux dire, tant le cynisme et l'ironie sont ici présents. En effet, une femme engage un auteur de romans policiers (Monteilhet, qui se met en scène) pour qu'il lui donne la recette du crime parfait. La cible est son mari. Cependant, en poussant quelque peu ses investigations, le romancier décide d'appliquer sa recette non au mari, mais à la dame elle-même.