Les Filles de la section Caméléon
Les Filles de la Section Caméléon pourrait également s'intituler Au p'tit bonheur la chance car l'héroïne, le jour de la déclaration de la guerre de 1914, assomme son mari qui voulait la violer. Le croyant mort, elle s'enfuit à bicyclette jusqu'à Amiens où elle se fait embaucher dans une fabrique de velours sous le nom de Colline La Chance. Elle sera aussi la chance de La Citadelle, village abandonné que vont peupler des veuves de guerre, des filles mères rejetées, des femmes âgées... Là, sous la direction d'un peintre parisien, Scévola, chef de la Section Caméléon, aidé de Pinchon, le dessinateur de Bécassine, et de deux décorateurs de théâtre, deux cents femmes sont formées à l'art du camouflage de l'armée. Pendant plus de trois ans, elles vont contribuer à épargner la vie des soldats, en fabriquant faux arbres d'observation, fausses vaches et chevaux, fausses meules de foin, vestes « caméléon », kilomètres de bâches et des filets feuillus...
Le roman raconte la vie de cette communauté de femmes solidaires, gouailleuses, rieuses ou mal embouchées, qui apprennent à survivre, qui retrouvent l'estime d'elles-mêmes sous la conduite de Colline La Chance. Et tant de surprises encore qui conduiront même Colline la bien nommée jusqu'à Hollywood...