La Belle Auvergne
Le Chien du Seigneur - Le Péché d'écarlate - Un front de marbre - Le Voleur de coloquintes - Un temps pour lancer des pierres - La Noël aux prunes - Avec flûte obligée.
Après Gens d'Auvergne, La Belle Auvergne réunit sept autres romans de Jean Anglade. On y trouvera sa toute première oeuvre de fiction, Le Chien du Seigneur, qui choqua si fort l'évêque de Clermont qu'il se proposa de la faire inscrire à l'Index. Aujourd'hui, l'Index a vécu et Le Chien du Seigneur ressuscite. Triomphe du bon sens et de la liberté de jugement. En vérité, ces sept romans ne sont pas des fictions complètes. Leur auteur, comme la plupart de ses grands prédécesseurs, part d'une réalité qu'il assaisonne de ses condiments personnels. De même, un cuisiner part d'un lièvre authentique dont il fait une gibelotte. À la suite d'un prêtre-ouvrier besognant dans une usine de caoutchouc (Le Chien du Seigneur), on trouvera un aveugle accidentel qui, en certains domaines essentiels, voit plus clair après qu'avant (Le Péché d'écarlate). Un monument aux morts très singulier (Un front de marbre). Un prisonnier de guerre qui reste en Allemagne après 1945 au lieu de rentrer dans sa famille (Le Voleur de coloquintes). Le conflit d'un petit charcutier contre les « grandes surfaces » (Un temps pour lancer des pierres). Un ancien combattant républicain espagnol bien installé en Auvergne (La Noël aux prunes). Un professeur d'allemand moulinois qui eut le tort de prendre les troupes d'occupation nazies pour des touristes (Avec flûte obligée).
Jean Anglade, note un critique, « possède un talent d'une force et d'une diversité qui le font s'inscrire lentement mais sûrement (à l'auvergnate) aux tout premiers rangs des écrivains français contemporains ».