City boy
Dans le New York des années 70, en plein marasme économique, Jasper Johns et William Burroughs fréquentaient les mêmes cocktails, et l’on surprenait aussi bien un débat sur Marx au New York City Ballet que des ébats dans les entrepôts ou derrière les camions le long de l’Hudson. C’est dans ce décor que le jeune écrivain Edmund White fait ses débuts : des années de bohème, sans argent, sans contrat pour un nouveau livre, une parenthèse à Venise, chez Peggy Guggenheim, et le retour, toujours, dans une ville en déliquescence, où il trouve refuge dans le milieu homosexuel encore discret.
Photo en noir et blanc d’un New York transgressif et chaotique, ce livre raconte le parcours tumultueux d’Edmund White, de rencontres culturelles en errances érotiques. Ici ni fard, ni fausse pudeur, mais l’érudition d’un homme de son temps, son talent et son cran. Plus qu’une ville, New York y est un personnage, le lieu de toutes les intrigues intellectuelles et de tous les délires artistiques. On y croise Susan Sontag et Harold Brodkey, on y assiste à l’éclosion d’une génération d’artistes et d’écrivains gays.
Portrait d’une époque et d’une ville mythiques, ce texte, parfois émouvant, toujours subtil à sa manière nonchalante, retrace le parcours initiatique, traversé d’icônes et de grands noms, d’un écrivain en devenir.
Préface de John Irving.