Les lois de la gravité
Une femme pénètre dans un commissariat et avoue avoir assassiné son mari dix ans plus tôt, jour pour jour. Demain son crime sera prescrit…
Il est minuit pile. Dans quatre heures le capitaine Pontoise pourra quitter son commissariat, il sera libre d’oublier pendant deux jours les turpitudes et les angoisses qu’inflige à ceux qui l’exercent le dur métier de policier. C’est alors qu’une dame entre dans le commissariat désert…
Une très étrange histoire, tirée d’un fait authentique.
Comment a-t-elle occis son mari ? En le poussant par la fenêtre de leur appartement situé au onzième étage. Pourquoi ? Parce qu’il était sadique, irresponsable et qu’il la battait, elle et ses enfants. Comment se fait-il qu’elle n’ait jamais été inquiétée ? Parce qu’elle a dit qu’il s’agissait d’un suicide et comme son mari sortait d’un hôpital psychiatrique après avoir plusieurs fois tenté de se tuer, tout le monde l’a crue. Pourquoi se dénoncer si longtemps après ? Parce qu’elle a des remords…
Pendant quatre heures, la meurtrière et le policier vont s’affronter avec une violence rare. Elle veut qu’on l’arrête. Il s’y refuse absolument.
Le capitaine Pontoise n’en croit pas ses oreilles. Il refuse d’entendre de telles âneries. Voilà une femme qui, en tuant un franc salaud, a protégé l’avenir de ses enfants, que personne ne soupçonne et qui veut aller en prison pendant des années alors qu’elle a commis le crime parfait. Jamais il ne l’arrêtera. Qu’elle s’en aille cuver ses remords chez elle… Mais ce n’est pas si simple. Ne pas recueillir les aveux d’un coupable est, pour un policier, un crime.
Jean Teulé continue ici l’exploration minutieuse des mystères du cœur humain qui lui a inspiré ses plus beaux romans comme Darling, Bord cadre ou Longues Peines.