1918
L'issue de la Première Guerre mondiale est connue de tous et pourtant, en avançant avec les doutes, les peurs et les tâtonnements des contemporains, Jean-Yves Le Naour parvient à nous faire revivre une année à suspense. Au printemps 1918, par trois fois - en mars, avril et mai -, Français et Britanniques ont le sentiment de frôler la défaite. On a l'impression de rejouer septembre 1914 ! On se bat sur la Marne, et Paris, bombardé, est en proie à la panique. De tous côtés, les fronts se resserrent : depuis mars 1918, la paix signée avec la Russie bolchevique et le général Ludendorff libère 1 million de soldats sur l'ouest. Une course contre la montre s'engage avec un unique objectif : tenir. En 1918, rien n'était écrit et l'Allemagne pouvait l'emporter.
Fidèle aux précédents volumes, ce dernier opus dévoile les coulisses politiques et la cuisine des états-majors en s'appuyant sur des sources inédites : les rivalités entre Pétain, Foch et le Britannique Douglas Haig, les guerres d'ego qui ont paralysé la situation au point de compromettre la défense nationale. Fait nouveau, par rapport à 1914-1917, les militaires sont désormais sous la coupe de Clemenceau et de Lloyd George. « Le Tigre » caresse même le rêve de prendre lui-même le commandement unique du front occidental. La fin d'une magnifique saga qui fera date.