Grandeur et décadence
C'est l'histoire de Paul Pennyfeather, un jour déculotté par ses camarades d'Oxford et injustement renvoyé de son université pour indécence... Le chemin de Pennyfeather, devenu professeur au pays de Galles, va croiser celui d'une aristocrate qui dirige (sans qu'il le sache) une chaîne de bordels en Amérique du Sud. Alors qu'il est sur le point d'épouser la fille de cette dernière, la vérité éclate sur l'affaire de traite des blanches, et Pennyfeather se retrouve – injustement, à nouveau ! – dans le box des accusés, puis en prison. À sa sortie, il s'invente un nouveau personnage, cousin de lui-même, et reprendra une vie de méditation. Placé sous le signe de ses grands prédécesseurs : Saki, Firbank et Oscar Wilde, le premier roman d'Evelyn Waugh est aussi son premier chef-d'œuvre. Grandeur et décadence, satire hilarante de l'Angleterre des années 1920, est une parodie du roman d'apprentissage et du récit picaresque. Car si Evelyn Waugh est considéré avec Graham Greene comme l'un des plus grands écrivains catholiques anglais, il est aussi l'un des humoristes les plus féroces du siècle dernier. Institution britannique par excellence, l'humour décapant dont il use sans parcimonie lui permet de laisser libre cours à une satire parfois méprisante, toujours acerbe, d'une civilisation où les valeurs fondamentales ont depuis longtemps fait naufrage. Ainsi ce roman n'épargne-t-il rien ni personne. Éducation, aristocratie, religion, sport : aucun des fleurons de l'Empire n'échappe au jeu de massacre...