Marcovaldo
Marcovaldo, manoeuvre de son état, habite sous les combles avec sa nombreuse famille. Naïf, empoté, paumé, un peu filou, il est pauvre mais rêve beaucoup. Il rêve de nature, de grands espaces, loin du béton et de l'asphalte de la grande ville dans laquelle il vit. Comme il a le coeur pur et le regard innocent, il suffit d'un rien pour que le miracle surgisse au sein de son quotidien et que la banalité se transforme en merveille. Ainsi, on le verra tout à tour cueillir des champignons à l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement quelque peu envahissante ou être amené, par un chat dont il est l'ami et, accessoirement par une truite, à rencontrer une vieille marquise. Pendant ce temps tournent les saisons, impitoyable manège qui exaspère la nostalgie de la nature chez cet homme pour qui la ville n'est qu'une immense et terrorisante absurdité de pierre. "Dès la première phrase, le ton est donné. Tendre et doucement mélancolique. Mêlé d'humour, nuancé d'ironie, c'est lui qui fait de Marcovaldo un texte absolument unique. Un de ces petits livres extraordinairement précieux, parce que rien ne peut les remplacer, pas même les plus grands livres du monde."