Et ne reste que des cendres
Ne reste que des cendres. Des cendres chaudes, brûlantes, des poussières incandescentes au goût âcre : les vestiges des feux allumés par toute une génération qui croyait pouvoir enrayer le mécanisme infernal des dictatures militaires et des fanatismes. Une génération de révolutionnaires, de militants, parmi lesquels la flamboyante Ülkü. Personnage obsédant, amoureuse éperdue, elle traverse la tête haute et le coeur battant les tourmentes politiques et sociales qui ont secoué la Turquie depuis les années 70. Elle qui a vécu dans sa chair la torture et les deuils ; dans son coeur : la passion, la fascination et la lâcheté des hommes.
Des cendres de cet engagement des plus contemporains, Oya Baydar fait renaître les passions, les espoirs de son peuple, de ces militants du monde entier qui ont comme elle connu la lutte, l'exil et le désenchantement.