Réflexions sur la peine capitale
Qu'elle ait été abolie ou maintenue, que l'on songe à la rétablir ou à la remplacer, la peine de mort continue de hanter la conscience de tout homme civilisé. Si le vieux débat est loin d'être épuisé, les arguments des deux camps n'ont guère varié.Dans un style incisif, Arthur Koestler dénonce la peine de mort comme contraire à la fois à la logique du déterminisme et à l'esprit du libre arbitre. Pour Albert Camus, la suppression de la vie humaine ne se justifie que dans la perspective de l'immortalité ; elle devient donc une absurdité dans notre monde laïcisé.Quelle que soit la position philosophique ou "sentimentale" de chacun face à la peine capitale, nulle conscience ne peut rester étrangère au dilemme que ces deux auteurs présentent lucidement.