Le 13e guerrier
Dans les pays lointains du Nord vivent de grands guerriers sauvages, frustres et brutaux. Rien ne semble pouvoir les effrayer. Pourtant, certaines tribus vivent dans la terreur : d'étranges créatures surgissent les nuits de brouillards et attaquent les campements même les mieux fortifiés. À l'aube, les Mangeurs de morts disparaissent sans laisser de traces. Jamais on n'a pu trouver un cadavre sur un champ de bataille. Selon une prédiction rapportée par une vieille sorcière, seul un groupe de guerriers composé de treize hommes, dont un étranger, pourra vaincre ces Wendols.
De cette aventure épique subsiste aujourd'hui un unique et précieux témoignage : le récit qu'en fit Ibn Fadlan. Ce lettré arabe, ambassadeur du calife de Bagdad en Russie, fut pris en otage, vers l'an 921, par Buliwyf, le nouveau chef de guerre des Vikings. Pour satisfaire à la prédiction, Ibn Fadlan devait être le Treizième Guerrier. Il relate ses étranges aventures chez ces barbares hirsutes aux mœurs étranges et violentes, son arrivée dans des terres glaciales cernées par des eaux agitées. Peu à peu, il découvre que les Vikings ont eux aussi une civilisation, bien éloignée de la sienne. Au fil des combats au corps à corps naît une certaine fraternité d'armes entre le lettré arabe et Buliwyf, le farouche guerrier blond.
Bientôt, trop vite, les Mangeurs de morts reprennent leurs raids. Ibn Fadlan se trouve confronté à l'horreur. Moins superstitieux que ses compagnons, il ne croit pas à l'hypothèse de démons qui s'évanouissent à la levée du jour. Pour lui, les Mangeurs de morts sont des êtres vivants. Il en a bientôt la preuve : ces créatures couvertes de poils ont bien des points communs avec les hommes. Malgré leur crâne plat, leur menton proéminent, ils sont même plus proches des hommes que des singes. Car ils ont un langage, une reine, une organisation sociale, des armes.
Aidés d'Ibn Fadlan, Buliwyf et ses guerriers se mettent en quête de l'immense caverne où se terrent les Wendols...