L'or de la terre, tome 2
Ni les mers, ni les montagnes n'ont pu ralentir l'élan des chercheurs d'or vers la Californie. Rien non plus ne pourra - après la guerre de 1914 - 1918 - briser qui s'amorce vers les immensités du Nord. Quittant bureaux, écoles, usines, ateliers, boutiques ou, parfois même, leurs pays, ils remontent les fleuves et s'enfoncent dans les forêts. La région d'Harricana - rendue accessible grâce au Transcontinental - n'échappe pas à cette règle. Partout, des hommes tentent d'arracher son or à la terre. Il sera ici plus particulièrement question de Maxime Jordan qui débarque sur une île située à quelques miles de Saint-Georges - d'Harricana - village longtemps replié sur son activité forestière et qui va se métamorphoser lors de l'arrivée des prospecteurs - avec son associé Germain Landry et s'efforce d'exploiter un filon. Un filon de plus en plus rentable... Très vite, il cherche des actionnaires dans la région pour pouvoir investir. Un homme très riche accepte de le financer et lui présente un ingénieur des mines, Nicolas Maclin. Peu à peu, la mine naît. Tourne, tourne. La production ne cesse d'augmenter. Jusqu'au jour où de l'eau entre dans une galerie. L'ingénieur veut faire cesser le travail. Il y a d'énormes risques. La mine est construire sous un lac ! Jordan refuse et le renvoie. Peu après, c'est le drame. Le lac Ouanaka s'engouffre dans la mine où tout s'écroule. De nombreux mineurs trouvent la mort. Parmi eux, Landry, l'associé de Jordan. Jordan se laisse convaincre par un pilote et s'enfuit avec la caisse. Pris de remords, il décide de rebrousser chemin, de faire la route à pied. Il meurt de froid avant d'arriver.