La braconne
La guerre de 14 est finie. La vie reprend. Dans tous les petits villages de France, il y a un curé et un instituteur, des paysans et des bigotes, un ou deux ivrognes, des grands-parents délicieux et un gamin en galoches qui court les bois. Dans les confins de la plaine beauceronne où grandit le petit Jean, Châteaudun, c'est presque le bout du monde. Ses deux oncles, frères ennemis se vouant une haine inexpiable, se disputent ce petit territoire. Que le diable emporte l'oncle André, le maire de l'endroit, colérique et soupçonneux. Mais que Dieu bénisse l'oncle Arthur, celui qui trousse les filles, traîne au bistrot, sait tout de la terre, des saisons et des animaux. Et qui exerce avec obstination, il faut le dire, le métier de braconnier. Ce récit émouvant et cocasse traverse les lieux magiques de l'enfance, suscite un rêve de bonheur païen d'oisiveté, de sensualité et d'amour de la nature.