Septuor
En 1978, Mathilde Delahaye, la quarantaine épanouie, agrégée de philosophie, mariée depuis quinze ans à Julien - professeur de Khâgne à Henri IV - est nommée maître de conférences à l'université de Pau.
Dès son arrivée Jacques Lissigaray, le directeur du département, la cinquantaine ventripotente, lui fait comprendre que le démarrage de sa carrière dépendra du degré d'intimité de leurs relations. Loin de s'offusquer ou de s'en effrayer, la belle se soumet avec complaisance et devient vite la favorite en titre.
Michèle Huguenin, en poste depuis huit ans, ex-favorite, ne voit pas cet avènement d'un bon oeil. Elle fomente avec son complice et amant Vincent, lui aussi enseignant, un plan machiavélique pour discréditer Mathilde et obtenir le poste de professeur qu'elle espère depuis des années. Elle met Mathilde en relation avec deux lesbiennes de ses amies qui la séduisent et "informe" ensuite Lissigaray que Mathilde passe ses soirées dans une boîte échangiste avec es partenaires des deux sexes.
Mathilde parvient à convaincre Lissigaray qu'il s'agissait d'un égarement passager. Elle décide de se venger en séduisant Vincent. Très vite elle découvre qu'elle est folle de lui, qu'elle serait prête à tout pour lui. C'est ainsi qu'elle accepte de se prostituer occasionnellement. Elle ignore que les amants diaboliques ont prévu de mettre sur sa route un inspecteur de police qui la prendra en flagrant délit, l'arrêtera et la fera radier de l'Education Nationale.
Mathilde réussit à s'enfuir avant que les choses ne tournent trop mal. Vincent lui avoue peu après que tout a été organisé par Michèle. Mathilde pense alors en avoir terminé de son apprentissage des us et coutumes universitaires. Elle divorce d'avec Julien qu'elle a informé régulièrement de tous ses faits et gestes. En 1984, Mathilde est nommée professeur à l'université de Paris V La Sorbonne, c'est la consécration. Un an plus tard, Michèle apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. En 1998, tous les protagonistes de cette histoire expédient les lettres qu'ils avaient renoncé à envoyer à leurs destinataires. Ainsi s'achève ce roman épistolaire, cette relecture moderne des Liaisons dangereuses.