Le féminin et le sacré
Deux romancières et essayistes de premier rang, deux amies, intellectuelles et athées – Julia Kristeva et Catherine Clément – ont décidé au milieu des années 1990 de réfléchir ensemble au rapport des femmes au sacré.
Existe-t-il un sacré spécifiquement féminin ? Julia Kristeva décrit le sacré non pas comme « la religion, ni son envers qu’est la négation athée, mais cette expérience (...) à la croisée de la sexualité et de la pensée, du corps et du sens ». Catherine Clément invoque toutes ces femmes, observées lors de ses années de vie à l’étranger, capables de « se servir du sacré avec plus d’intelligence que nous ».
S’ensuivent des pages remplies d’anecdotes, de rapprochements inattendus – les vaches sacrées de l’Inde, le rôle de la Vierge, la misogynie du texte biblique, l’impureté des menstrues, les rapports avec la mère, l’anorexie et le sacrifice, Freud et Socrate – dans un tourbillon d’érudition.