Je, François Villon
Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l’université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu’un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l’histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu’emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l’absolue liberté.
Après Rimbaud et Verlaine, Jean Teulé ne pouvait mieux clore son voyage en Poésie qu’en endossant avec orgueil et humilité les haillons magnifiques de François Villon.