La Kahina
"Mon grand-père paternel me racontait souvent, par bribes, l'épopée de la Kahina. Cette femme qui chevauchait à la tête de ses armées, les cheveux couleur de miel lui coulant jusqu'aux reins. Vêtue d'une tunique rouge - enfant, je l'imaginais ainsi -, d'une grande beauté, disent les historiens. [...] Devineresse, cette pasionaria berbère tint en échec, pendant cinq années, les troupes de l'Arabe Hassan."
Ces quelques lignes sont extraites du Lait de l'oranger écrit en 1988, et qui continue mon récit autobiographique initié avec La Cause des femmes. J'ai voulu clore ce cycle par la Kahina. Dans son contexte historique, je l'ai fait vivre, aimer, guerroyer, mourir. Comme mon père Édouard-le-magnifique, l'aurait peut-être imaginée. La Kahina était-elle son ancêtre ? Peut-être. L'ai-je aimée en la faisant revivre ? Oui. Passionnément. »
Gisèle Halimi redonne ici vie à cette reine de l'Aurès qui, au VIIe siècle, résista aux troupes du général arabe Hassan. Entre son amour pour Khaled, le neveu de son ennemi et son implacable désir de victoire, voici l'histoire d'une femme qui, jusqu'à la mort, commanda aux hommes, des montagnes de l'Aurès aux plaines de l'oued Nini.