Entre chats

Avec cet opuscule bien étrange, William Burroughs a sacrifié à un genre qui appartient plutôt au XIXè siècle, et qui n'aurait pas déplu à Stéphane Mallarmé. En effet, qui aurait pu imaginer l'auteur du Festin nu se plaire à parler de son amour pour les chats comme l'aurait fait Colette ou Rémy de Gourmont en un petit traité félin plein d'humour noir et paradoxal. Ce texte intimiste de Burroughs contribue à préciser l'image d'un grand écrivain qu'on a trop tendance à enfermer dans la mythologie des bas-fonds. Et la manière qui est la sienne de traiter ce thème domestique (et religieux) est assez surprenant pour que ces pages ne passent pas inaperçues.