Sept maisons en France
Yangambi, 1903. Tout est calme dans ce poste militaire où s’est implanté un détachement de la Force Publique du roi Leopold II, au cœur de la forêt congolaise. Les officiers y récoltent le caoutchouc, tandis que les chefs se laissent aller à leurs rêveries : le capitaine Lalande Biran aspire à devenir artiste et multiplie les trafics en tous genres ; le lieutenant van Thiegel songe quant à lui à ouvrir un bar à Anvers et cherche à séduire la femme de Biran. Entre les cris des chimpanzés et des mandrills, l’ennui domine, les distractions se limitant à la lecture du courrier, de la presse locale et aux soirées alcoolisées. Tous n’aspirent qu’à rentrer en Belgique, jusqu’au jour où Leopold II annonce qu’il aimerait visiter le Congo, « son jardin de trois millions de mètres carrés ». Rapidement néanmoins, les préparatifs font surgir des difficultés qui l’emportent sur l’euphorie initiale.
« Quand le livre est sorti en Espagne, un journaliste qui connaissait l’endroit où je suis né s’est étonné de l’absence de Basques. "Pas même un missionnaire", a-t-il dit. C’est tout à fait vrai. Ce livre ne parle pas de missionnaires basques, mais d’autres présences européennes en Afrique, en général plus grotesques. » Bernardo Atxaga