Allmen et les dahlias
Allmen et les dahlias est le troisième opus d'une série entamée par Martin Suter avec Allmen et les libellules et Allmen et le diamant rose. Faux aristocrate, vrai dandy, descendant déchu d'une riche famille suisse, Allmen a créé, avec Carlos, son fidèle serviteur et désormais associé, une agence spécialisée dans la recherche d'oeuvres d'art volées.
Après une incursion sur les rives de la mer Baltique, c'est de nouveau en Suisse, sur les rives d'un lac, que nous convie cette fois-ci Martin Suter. L'histoire se déroule dans un de ses décors préférés : un vieil hôtel de luxe, quelque peu défraîchi, propriété de Mme Gutbauer, une milliardaire excentrique qui en occupe tout un étage. C'est à elle que l'on a volé un précieux tableau de Fantin-Latour représentant un bouquet de dahlias. Et c'est pour le retrouver sans trop attirer l'attention sur son bien qu'elle fait appel aux services de l'agence Allmen International Inquiries. Son responsable ne tarde pas à se rendre sur place. Il s'installe dans une suite vieillotte mais luxueuse. La compagne de Carlos, déguisée en femme de chambre, le suit de près.
Qui a volé le tableau ? Pourquoi l'un des clients à demeure de l'hôtel a-t-il été retrouvé mort à sa table pendant le dîner ? Quel rôle joue le mystérieux petit-neveu du défunt ? Qui est cette jeune Dalia rencontrée à l'inauguration d'une boîte de nuit ? Et pourquoi son compagnon, millionnaire aux revenus douteux, refuse-t-il qu'elle sorte ? Pourquoi Allmen se fait-il passer à tabac ?
Quels sont les liens secrets qu'ont noués ces différents personnages ? Allmen se fera passer à tabac pour vouloir répondre à ces questions... Mais s'il n'a peut-être pas le dernier mot, sa ténacité lui vaudra du moins de tirer le fin mot de cette histoire.
Témoignant d'un plaisir narratif évident, Martin Suter multiplie les péripéties, soigne les détails et s'approprie toujours davantage les codes du genre pour nous proposer ce nouveau roman policier qui combine à la perfection suspense, élégance et ironie.