La pêche à la truite en Amérique ; Sucre de pastèque
La Pêche à la truite en Amérique et Sucre de pastèque sont deux textes poétiques merveilleux et désenchantés sur le thème de l'errance, symbole de l'instabilité, de l'innocence blessée. La Pêche à la truite en Amérique est le chef-d'oeuvre de Richard Brautigan. C'est avec ce titre qu'il a connu le succès. Dans ce texte, il raconte l'histoire d'un couple qui part à la recherche de l'Amérique, celle de Brautigan, faite de vastes paysages naturels plutôt que d'asphalte, de terrains vagues, de grands immeubles et de décharges. Sucre de pastèque dresse le portrait allégorique d'une bourgade californienne rebaptisée « Pensemort », où le sucre issu du fruit sert à tout, même à construire des maisons. Ces deux romans de Richard Brautigan, rêveries poétiques à l'humour léger et singulier, sont peuplés de truites amicales et de jeunes filles en robes à fleurs, de tigres doués en mathématiques et de légumes arborant des statues à leur effigie sur la place publique. Ces textes, qui ont en commun l'omniprésence de l'absurde et du non-sens, s'inscrivent dans l'art de la digression autant que dans la tradition du retour à la nature chère à la génération Woodstock. Né en 1935, Richard Brautigan, poète, novelliste et romancier, est l'un des pionniers de la Beat Generation. Installé à San Francisco dès 1956, il est l'auteur de onze romans, dix recueils de poésie, deux scénarii qui séduiront la génération Woodstock et feront de lui une icône de la contre-culture et du mouvement hippie. Il passe la fin de sa vie retiré dans un ranch du Montana avant de mourir en Californie. Richard Brautigan a acquis le statut d'artiste culte et continue d'inspirer nombre de cinéastes et d'écrivains. « On anticipe déjà la sinuosité du parcours, les arrêts sur le bas-côté, les erreurs d'itinéraire et toutes les complications qui surgiront à coup sûr au cours d'un voyage avec Richard Brautigan. [...] Les livres de Scott Fitzgerald sont dans ma bibliothèque, ceux de Richard Brautigan sur ma table de nuit. » Philippe Djian, Lire