Tentative d'épuisement d'un lieu parisien
« Ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages. » La place Saint-Sulpice à Paris. La place Saint-Sulpice vue par les yeux de Georges Perec. Les 18, 19 et 20 octobre 1974, à différents moments de la journée. La place Saint-Sulpice vue successivement du Tabac Saint-Sulpice, du Café de la Mairie, du Café de la Fontaine Saint-Sulpice, ou « sur un banc en plein soleil, au milieu des pigeons, regardant dans la direction de la fontaine ». Des listes. Les petits faits insignifiants de la vie quotidienne. Rien, ou presque rien. Et pourtant si : un regard, une perception humaine, unique, vibrante, impressionniste, variable, comme celle de Monet devant la cathédrale de Rouen. Les mille petits détails inaperçus qui font la vie d'une grande cité - d'un petit coin dans une grande cité. Les mille variations imperceptibles du temps, de la lumière, du décor, du vivant. Autobus, chiens, passants, touristes.