Edmond Ganglion & fils
Saint-Jean, c'est un petit village à la dérive, quelque part. On ne part pas de Saint-Jean, et jamais on y vient. On y est, on y reste.Là-bas, rue Principale, les pompes funèbres «Edmond Ganglion & fils» agonisent lentement, et ne comptent plus que deux employés : Georges, un vieux de la vieille, un fossoyeur de la première heure, et Molo, un jeune gars serviable, mais sans expérience. Ganglion s'angoisse, se ronge, et prie pour que l'été caniculaire finisse par refroidir quelqu'un. Georges patiente, et Molo rêvasse.Quelqu'un meurt, finalement, in extremis, et tout commence. L'espoir renaît pour Ganglion.Après une messe un peu triste, le petit convoi quitte Saint-Jean pour l'inhumation. La route est longue jusqu'à Bréau, le village natal du défunt, plus longue que prévu. Sur les départementales sinueuses, le corbillard perd le cortège. Georges et Molo poursuivent seuls, malgré tout. A l'aube, ils évitent un accident ; le cercueil tombe du fourgon et se disloque sur le goudron. Un nouveau personnage apparaît alors : le défunt qui revient à la vie et tente de reprendre sa place dans l'histoire...