Le roman de Jeanne d'Arc
A Domrémy, en pleine guerre de Cent Ans, une jeune enfant rêveuse, mystique, décide de prendre les armes pour sauver la France. Un de ses amis d'enfance et futur compagnon d'armes, le sieur Louis le Comte, raconte l'épopée de sa chère Jeanne, l'émouvante petite bergère à la fin tragique, qui deviendra l'une des plus grandes figures de l'histoire de France. Une biographie romanesque, échevelée, magique, inspirée, remplie de fées et de batailles, d'imagination et d'histoire. Le regard que portait Mark Twain sur Jeanne lui inspira des pages d'un lyrisme aussi fervent que sublime ; et le soin qu'il prit à consulter ses sources - en particulier les minutes des Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc que venait de publier Jules Quicherat - lui ont permis de respecter la vérité historique tout en donnant libre cours à son fabuleux talent de conteur. Car il s'agit bien d'un roman, ou plus exactement d'une biographie romancée composée dans un style épique d'une truculence haute en couleur. Oeuvre de rupture, où l'ironie laisse place à un regard enchanté, Jeanne d'Arc est un projet fou dans lequel se lance un Mark Twain touché en ces années 1890 par une série de malheurs : désastre financier, mort d'une de ses filles, folie de l'autre, maladie et mort de sa femme qu'il adorait, santé déclinante. Oeuvre d'expiation, rêve de pureté ? "Ce sera un livre sérieux. Il me tient plus à coeur que tout ce que j'ai entrepris", dira-t-il alors. C'est la dernière grande oeuvre de Mark Twain-douze années de préparation et deux d'écriture -, celle qu'il considérait lui-même comme son chef-d'oeuvre.