Le fils de la Joconde
En 1944 le narrateur perd sa mère dans un incendie. L'orphelin grandit auprès d'un père affectueux et de ses grands-parents. Il est choyé, ne manque de rien sauf peut-être d'un souvenir de sa mère, une image d'elle qui aide la mémoire du petit garçon de quatre ans qu'il était quand elle a disparu. Il est devenu un homme et cette image absente continue de l'obséder. En lisant l'histoire de l'enfance de Leonard de Vinci, il découvre que l'énigmatique Mona Lisa ne serait en réalité que l'idéalisation de la mère du peintre disparue quand il était enfant. La Joconde fascine le narrateur qui veut retrouver en cette femme mystérieuse l'image de sa propre mère. Cette thérapie devient une obsession, jusqu'au jour où il comprend que De Vinci ne s'inspirait que de lui-même pour peindre ses personnages. Alors il réalise que cette image tellement désirée de sa mère, il ne peut la trouver qu'en lui-même, comme De Vinci a su le faire. Malgré cette révélation, tout s'emballe et une folie douce s'empare de lui. Tous ceux qui le rencontrent voient en lui l'image de leur mère. Il est devenu la mère de tous ! Le fils de la Joconde, c'est l'histoire d'une quête fantaisiste, aussi bien qu'une allégorie ou une parabole. Cette quête de la figure maternelle nous conduit dans l'antichambre du fantastique. Du conte à l'essai psychanalytique, du rêve éveillé aux confins de la folie, Auguste Corteau se joue de nous et de lui-même. Préserver son âme d'enfant pour se faire peur, s'émerveiller... Tel est le fil conducteur qui nous mène à ce cocktail inimitable de sarcasme, d'autodérision et d'hilarante absurdité.