La Bouche pleine de terre
"Contemporain du malheur serbe, comme on a accoutumé de parler du malheur russe, Scepanovié est un adepte du " local sans les murs ", qui a nom l'universel. Les tropismes de fuite et les désirs de mort qui sont au cœur de la tragédie grecque se retrouvent pareillement au cœur des romans et nouvelles de Branimir Scepanovié. Si La Bouche pleine de terre, avec ses airs de parabole judéo-chrétienne et sa "source grecque", est une œuvre de la maturité et supporte la comparaison avec quelques chefs-d'œuvre de Kazantzakis, ses thèmes et sa facture se retrouvent dans l'œuvre entier de Branimir Scepanovié. A chaque fois, dans ses nouvelles et ses scénarios, l'écrivain serbo-croate cède aux mêmes tropismes et décline les thèmes éternels de la fuite, de la mort volontaire, mais aussi du salut. "