La Jeune Fille brune
Elles sont deux, une blonde et une brune. Le héros les rencontre dans une petite bourgade où il est envoyé, alors qu'il fait ses débuts dans le journalisme. De la brune, il gardera le souvenir d'une nuit passée dans une harmonie parfaite. De la blonde, il ne gardera aucun souvenir.
Sa vie durant, à intervalles presque réguliers, le héros est appelé à revenir dans cette petite ville. Sa vie durant, il cherche à revoir la jeune fille brune. Il n'y parviendra pas. Ombre fuyante, fantôme de la mémoire, elle semble n'avoir existé que dans son imagination. Dans sa réalité, il n'y a, à chacune de ses visites dans la ville, que la blonde, sympathique, charnelle, de plus en plus touchante au fur et à mesure qu'elle vieillit. Sans que le héros, qui vieillit lui aussi, en ait conscience, une tendresse profonde s'installe entre la jeune fille blonde et lui-même.
Mais cet amour ne s'accomplira pas, sans doute parce qu'il est trop réel, sans doute parce qu'il est "possible". Ne reste que l'empreinte de la jeune fille brune, sa quête impossible, le souvenir de la jeunesse perdue. D'une tonalité très différente des autres romans de Tišma, La Jeune fille brune, récit de jeunesse de l'auteur, n'est ni triste ni tragique. Un texte empreint de nostalgie, de mélancolie vraie, à l'image de la vie.