Prélude : Suivi de Sur la baie
Première parution : Criterion, 2002 Les enfants heureux n'ont pas d'histoire jusqu'au jour où ils deviennent des adultes malheureux et leur histoire est alors celle d'un âge d'or perdu. C'est l'expérience que fit Katherine Mansfield à la mort de son frère en 1915 sur le front. Le bonheur oublié de son enfance néo-zélandaise ressuscita en elle sous la forme d'un hymne à l'enfance dans Prélude et Sur la baie, deux journées dans la vie de la famille Burnell. Dans un délicieux livre d'heures familiales, Katherine Mansfield égrène les heurs et malheurs d'une famille, au cours d'une journée bruissante de vie, de cris et de chansons, en une suite de tableaux où elle nous fait sentir l'éternité dans l'instant le plus humble et pressentir la mort dans l'éclat même de la vie. Virginia Woolf écrira dans son journal : « Je ne voulais pas me l'avouer, seule écriture dont j'ai jamais été jalouse. Elle avait la vibration. »