La mémoire de Clara
Clara Bruti, veuve de Brancusi, ancien président de la V République, est âgée de 98 ans. Nous sommes en 2065. Retirée à Nice après avoir perdu son immense fortune dans la débâcle qui a suivi la guerre mondiale de 2039-2045, elle écrit ses mémoires. Si l'on peut dire, car Clara Bruti souffre de la maladie d'Alzheimer. Tombée dans le besoin, elle accepte de le faire à cause de l'insistance de son amie Aurélia Meyer, directrice éditoriale aux Editions Plomb. Cette dernière lui offre non seulement un immense à-valoir, mais aussi son arrière-petit-fils en guise de « nègre ». Sauf que Clara Bruti ne souvient plus de rien et mélange tout. Ce roman à clef, d'une grande drôlerie, met en scène les « vaches sacrées » de la vie parisienne et littéraire actuelle. Devenues littéralement immortels, cachés sous des pseudonymes transparents, nos maîtres à penser actuels (BHL, etc.) sont tous archi-centenaires. Pierre Bergé a même 160 ans. Le livre se termine par une scène d'anthologie au Paradis où Dieu est mort et une élection a lieu, pour le remplacer.