L'Arbre aux mensonges
Le Cour-Mareuil appartient à la famille Chevrier depuis le milieu du XIXe siècle. C'est une grande et belle ferme isolée, plantée au milieu des champs. Deux tours encadrent la maison principale comme des guillemets, c'est pourquoi les gens l'appellent « le château ». Lorsque l'histoire commence, vivent là, coupés du monde, Hubert Chevrier (l'héritier), Bernadette (son épouse neurasthénique), et leurs quatre filles (qui ont le tort de ne pas être des garçons). L'imposante demeure familiale est un théâtre ancien qui abrite, depuis trois générations, de superbes mensonges. En arrivant au Cour-Mareuil, par un beau matin de septembre, Magdeleine Glorieux, la tante venue d'ailleurs, n'imagine pas qu'il lui faudra trente ans pour les débusquer un à un...
« Un arbre, c'est quelqu'un d'immobile et qui attend. Il ne dit rien, mais il entend tout, il voit tout. Elle leur raconta que les Japonais inscrivent leurs vœux sur de petites banderoles de papier qu'ils nouent aux branches des arbres plantés autour des sanctuaires. Ainsi, dans tout le pays, des milliers de messagers couverts de fleurs blanches murmurent dans le vent des désirs et des secrets innombrables… »
Après Le Ventre du Président et La Soupière, Cookie Allez, dont le regard et la plume n'ont rien perdu de leur acuité, mène de nouveau l'enquête.