Ruiz doit mourir
Sur fond de guerre mondiale et de révolution russe, ce roman s'inscrit dans un moment très précis de l'Histoire et de l'histoire de l'art, auxquelles il se veut fidèle. Ce n'en est pas moins une fiction, qui prend la forme du journal de John William Godward, peintre anglais néo-classique qui ne jure que par la beauté grecque. Apprenant la présence de Picasso à Rome, il l'épie, rêve d'arrêter sa main sacrilège, et qui sait, de le convertir à ce qu'il considère comme la beauté éternelle. Horrifié par une modernité qu'il ressent comme inhumaine et destructrice, Godward aurait dit : « Dans ce monde, il n'y a pas place à la fois pour Picasso et pour moi ». L'idée d'une rencontre le fascine et l'effraie. Histoire d'un duel.