Etre père, disent-ils
Que l'on parle d'Olivier Adam, connu pour le succès de son livre et de son film Je vais bien, ne t'en fais pas, de Philippe Claudel - lauréat du prix Renaudot pour Les Âmes grises en 2003 - ou de Philippe Delerm et de sa Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, la renommée de ces trois auteurs n'est plus à prouver... et ce n'est pas leur seul point commun. Lequel alors ? Un événement si simple et pourtant si complexe : la naissance d'un enfant.
« Les livres sont comme les enfants, ils naissent d'un désir ou d'un manque. On les conçoit avec ceux que l'on aime et dès que la décision est prise, on se plaît à fantasmer. On imagine une famille, d'après ce que l'on connaît et ce que l'on sait du géniteur - ce que l'on a déjà lu de l'auteur - on subodore une transmission, à l'avance on échafaude : voyons voir, quels traits, quel genre, quel style ? Mais on a beau assembler et additionner gènes et molécules en tous sens et de tous côtés, on n'y arrive pas, c'est inimaginable, on est à la fois patient et impatient.
Les livres sont comme les enfants, il faut parfois convaincre pour les faire. Et puis, ils furent au rendez-vous : Olivier Adam, Philippe Claudel et Philippe Delerm. »
Isabelle Lortholary