Deux vies valent mieux qu'une
" Etait-ce son sourire? Etait-ce son regard? Etait-ce son goût de l'autre? Sans doute tout cela à la fois. Tout ce qui faisait de Jean-Marc Roberts un homme hors du commun. Jean-Marc a tiré sa révérence au moment où s'achevait le Salon du livre. De temps à autre, entre deux traitements, entre deux tumeurs, entre deux saisons, comme il le disait lui-même, on le voyait réapparaître, cachant les stigmates de ce maudit cancer sous un chapeau qui lui donnait encore davantage d'allure.
La maladie n'avait qu'à bien se tenir. Lui se tenait droit face à elle, capable de la regarder en face, de la maintenir à distance. Quelle plus belle réplique que Deux vies valent mieux qu'une, paru moins de deux semaines avant sa mort ? "C'est lui qui a eu le mot de la fin, personne ne l'a eu à sa place. C'est un départ sur une victoire, la sienne ", murmure, ému, Pierre-Louis Basse, l'un de ses auteurs et amis.
Avec ce magnifique livre dont il nous a fait cadeau avant de disparaître, l'écrivain revient en force. Lui qui avait écrit son premier roman alors qu'il n'avait pas même 18 ans, vingt-cinq ouvrages plus tard nous livre sa vérité. De ses jeunes années en Italie à cette fin de vie précoce, le récit, bref et enlevé, est magistral. " Valérie Trierweiler