C'est moi qui souligne : Regards d'une passante de notre siècle
A sa naissance, Nina Berberova reçoit, " comme un cadeau du destin, le privilège d'avoir deux origines, l'une nordique et russe, l'autre méridionale et arménienne ". Est-ce le secret qui la conduit à mener une existence libre en dépit des vicissitudes du sort ? De 1912 à 1916, la contestation en Russie nourrit ses premières émotions. La révolution la libère. L'exil la trempe. Déclassée comme les héros de ses romans, elle connaît le Paris de l'émigration puis celui de l'Occupation. Puis la guerre la projette dans un autre monde : Manhattan lui apparaît alors comme une cathédrale gothique, symbole d'un nouvel élan... " Le siècle qui m'a vue naître et vieillir était le seul à pouvoir me convenir. " La petite fille qui hésitait entre devenir pompier ou poète a finalement bien choisi : l'histoire de sa vie est le roman de ce siècle tourmenté et fascinant qui est le nôtre.