A part moi, personne n'est mort
« Le problème, avec toutes ces histoires, c'est que non seulement on ne sait pas où elles vont finir mais que, en plus, on ne sait pas où elles ont commencé. Cependant, à bien y réfléchir, on se rend compte que c'est comme ça partout. Et que même en restant dans sa chambre sans téléphone, sans télévision et sans radio, on peut se dire qu'on y est, dans une histoire, et qu'il n'y a pas moyen d'en sortir. »
Dans ces douze nouvelles, Thomas Gunzig décrit une réalité aussi impitoyable qu'instable. D'un récit à l'autre, on sent l'étrange compassion d'un auteur qui semble assister, sans l'avoir voulu, aux soubresauts et aux convulsions d'un univers déréglé. Ce pourraient être autant de nouveaux contes de la folie ordinaire, ou bien de nouveaux contes cruels... Des petites merveilles cinglantes à souhait, en tout cas, pleines d'une imagination débridée et galopante, distillées par l'un des maîtres actuels de l'humour noir. Comme un ultime rempart contre la folie.