Les amants du n'importe quoi
" Tristan la regardait dormir, et, bien qu'elle ne pût l'entendre, il lui dit à l'oreille qu'il l'aimait, sans trop savoir ce que cela voulait dire. Sans savoir qu'il venait de tomber dans un piège définitif, le piège de l'attendrissement, et qu'il était ridicule, d'un ridicule sans rémission. " Attendrissement, tromperies, jalousie, attente, méchanceté, dépendance, espérance, peur de l'abandon, inquiétude, prise de pouvoir sur l'autre et mise à mort... C'est tout ce " n'importe quoi " auquel les élans du cœur nous poussent. C'est aussi l'histoire d'Amélie, qui aime Tristan, qui aime toutes les femmes. Voici le spectacle à la fois évanescent et cruel de tout ce que la passion tisse de promesses intenables, d'instabilité sentimentale et d'impossible rupture. " Il y a une goutte de Kundera et des relents de Houellebecq. Frappe pourtant une sincérité haletante, nerveuse, presque étouffée. "