Le temps de l'innocence
Ecrit en 1920, ce roman restitue l'atmosphère à la fois frivole et cruelle de la haute société américaine des années 1880.
Présentation de l'éditeur
Newland Archer, symbole de toute une société imbue d'elle-même, devient, sous la plume d'Edith Wharton, l'incarnation d'un espoir avorté. A la veille de ses fiançailles avec la chaste May Welland, appartenant comme lui à la plus haute caste new-yorkaise des années 1870, il rencontre Ellen Olenska, comtesse désargentée, sensuelle et éprise de liberté. Mais il ne trahira jamais ses principes ; sa passion le condamne donc à une vie d'amertume. Dans ce conflit entre l'individu et le groupe, Wharton maîtrise à merveille l'art de la suggestion. Sans frasques, subtilement, sur un ton qui mêle ironie et observation clinique, la romancière invite le lecteur à relire le thème de l'innocence sous un jour nouveau et le surprend sans cesse, jusque dans l'ultime ressort dramatique par lequel elle ramène au premier plan le souvenir de May, signifiant ainsi que Le Temps de l'innocence est révolu et qu'une ère de liberté est désormais envisageable. Cette satire de l'hypocrisie et de la recherche du bon ton, prix Pulitzer en 1920, est donc l'illustration de ce à quoi la romancière a échappé en menant sa vie à l'inverse de son héros. --Sana Tang-Léopold Wauters