Amours de loin : L'amour de loin ; La Rotonde ; Hongrie
Amours de loin :
La narratrice raconte à son compagnon un souvenir : une dizaine d'années plus tôt, dans une chambre qui fut celle de son enfance, dans le Sud-Ouest, elle a vu sur le mur chaulé une image qui semblait provenir de l'autre côté du fleuve. Le flux des réminiscences ainsi lancé s'écoule dans une douceur rare, que l'homme s'efforce de ne point rompre, composant une réflexion sur l'essence et l'apparence, dans un labyrinthe des passions aussi surprenant qu'enchanteur.
La Rotonde :
Perché sur le belvédère d'une rotonde qui surplombe la propriété familiale, le narrateur observe - comme dans un rêve - la scène inaugurale qui eut lieu le jour de sa naissance. Il y voit son père, armé d'un fusil, tirer sur sa belle-soeur, la rater, et il suit toute la trajectoire de cette balle perdue qui va toucher la belle-amie de cette dernière au creux du cou, sans la tuer... Le récit peint ainsi une véritable fresque constellée de détails qui, comme dans un tableau de Bruegel ou de Mantegna, déclinent chacun une part de l'histoire.
Hongrie :
Montepulciano, au coeur de l'Italie. Cela commence par une conversation entre deux individus, au petit matin, après l'orage, lors d'une promenade parmi les vignes. L'un, qui s'apprête à partir, pose sans détour une question à son amie écrivain : pourquoi dans ses livres parle-t-elle autant de la Hongrie alors que dans sa biographie rien ne semble la rattacher à ce coin d'Europe ? Subtil mélange de poésie bucolique et de voyage intérieur, Hongrie rend un hommage lyrique et fiévreux aux forces vives de la création.